APERÇU DU MARCHÉ. Wall Street a connu une nouvelle forte baisse lundi, écartant l’optimisme frénétique des deux derniers mois pour se concentrer sur la poursuite des hausses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine et le discours très attendu de son président vendredi. Le marché boursier de Toronto a subi une autre journée de pertes à trois chiffres lundi, alors que les marchés américains ont également chuté globalement au milieu des craintes persistantes d’inflation. Pour (re)consulter l’actualité du marché

Les indices boursiers à la clôture

À Toronto, le S&P/TSX a chuté de 136,46 points (-0,68 %) à 19 974,92. A New York, le S&P 500 a clôturé en baisse de 90,49 points (-2,14%) à 4 137,99. Le Nasdaq a chuté de 323,64 points (-2,55%) à 12 381,57. Le DOW a chuté de 643,13 points (-1,91%) à 33 063,61. Le huard a perdu 0,0034 $ (-0,4414 %) à 0,7663 $. Le pétrole a chuté de 0,10 $ US (-0,11 %) à 90,67 $ US. L’or a chuté de 14,90 $ (-0,85 %) à 1 748,00 $ US. Le bitcoin a chuté de 331,48 $ US (-1,54 %) pour s’établir à 21 158,02 $ US.

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Pour Andy Kapyrin de Regent Atlantic, le lieu de New York a pris des gains, qui viennent après un été chaud et “avant ce qui devrait être une semaine assez risquée pour les actions et les obligations”. A cet égard, calme lundi, la semaine sera caractérisée par quelques indicateurs macroéconomiques importants, notamment les indicateurs PMI d’activité d’août mardi, mais aussi l’indice des prix PCE vendredi. Mais l’événement de la semaine est évidemment le discours du président de la Fed, Jerome Powell, vendredi lors de la réunion annuelle des banques centrales à Jackson Hole, Wyoming. “C’est l’occasion pour la Fed d’envoyer un message clair aux marchés”, à savoir que l’institution est “toujours focalisée sur l’inflation et non sur les risques économiques”, estime Andy Kapyrin. Les traders sont désormais favorables à une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed les 21 et 22 septembre, après avoir longtemps attendu un demi-point seulement. Cette poursuite attendue d’une hausse forcée, sans précédent dans les temps modernes, qui pousserait le taux directeur de la banque centrale américaine à son plus haut niveau depuis 14 ans a pesé lundi sur les valeurs technologiques.

Resserrement du crédit

“Je m’attends à ce qu’ils soient abandonnés tant que les taux d’intérêt seront relativement élevés”, déclare Andy Kapyrin. Cependant, la vague de froid actuelle ne se limite pas au secteur de la technologie, et tous les membres du Dow Jones ont terminé dans le rouge lundi. Seules quelques valeurs défensives, moins sensibles à l’économie, comme l’assureur santé UnitedHealth (UNH) (-0,68% à 544,57$), le Dow Jones le plus pondéré, ont peu bougé. “Rien n’a changé au niveau macro” par rapport à la situation en juin, lorsque Wall Street a connu son plus bas niveau de l’année, a fait valoir Ross Mayfield de Baird. “Je pense que nous allons toujours dans la bonne direction” du côté des actions, “mais pour justifier l’élan que nous avons vu, c’était peut-être un peu prématuré.” En Bourse, la chaîne de cinéma AMC (-41,95% à 10,46$) a souffert de la distribution de nouveaux titres à ses actionnaires existants, sous forme de dividende, mais aussi de l’annonce de son rival Cineworld, qui envisage le dépôt de bilan. Le titre a également souffert de la correction des “actions propres”, dont il fait partie, ces actions ont été saluées, depuis le début de l’année 2021, par les petits actionnaires, souvent sans rapport avec la santé financière ou les perspectives des entreprises. Ford (F) a fortement chuté (-5,04% à 15,08 dollars) après avoir été condamné vendredi par un tribunal géorgien à payer 1,7 milliard de dollars de dommages et intérêts. Le jury a conclu qu’un défaut de fabrication de l’un des pick-up avait joué un rôle dans la mort de deux conducteurs en 2014. Le constructeur a également annoncé lundi la suppression de 3.000 emplois, principalement aux Etats-Unis, en Inde et au Canada.