“Nous avons appris qu’une des personnes arrêtées impliquées dans un procès avait un casier judiciaire chargé. Or, nous avons maintes fois défini nos termes, à savoir : pas de peine résultant d’une atteinte à l’intégrité physique et/ou morale d’une personne », écrit l’équipe de KohLantess. En effet, selon L’Opinion, l’un des détenus impliqués dans le programme “a été condamné à dix ans de prison pour viol par le tribunal correctionnel du Val-de-Marne en février 2021”. Son casier judiciaire, indique le journal sur son site internet, recense également “plusieurs cas de vols, dont des violences avec arme, plusieurs condamnations pour trafic de drogue”. Et une évasion en 2018 lorsque le condamné a été placé sous bracelet électronique. Sans oublier divers incidents dans la réservation.

Ils demandent qu’un don soit remis à une association caritative pour venir en aide aux victimes

Ce détenu de 31 ans devait participer à l’épreuve de tir à la corde, précise le journal. Invitée à réagir, la chancellerie a déclaré “l’enquête apportera les preuves”, sans confirmer ni infirmer les informations du journal. “C’était un pré-requis pour faire la vidéo. Si jamais on avait connu le profil du détenu choisi par l’administration pénitentiaire, la vidéo n’aurait jamais été filmée, encore moins diffusée. (…) Ce genre de profil va bien sûr à l’encontre des valeurs que nous défendons”, poursuivent les organisateurs qui demandent que “la promesse de don faite par le centre pénitentiaire de Fresnes soit intégralement reversée à une association d’aide aux victimes”. . Organiser des événements à l’intérieur de la prison de Fresnes inspirés du jeu télévisé “Koh-Lanta” au profit d’associations caritatives était un “acte polémique”, a reconnu lundi l’organisateur à CNews tout en assurant que “le but n’était pas de choquer”. Baptisé “Kohlanness”, cet événement, organisé le 27 juillet, rassemblant détenus, surveillants et jeunes de Fresnes (Val-de-Marne), a provoqué l’indignation de nombreuses personnalités de droite et d’extrême droite après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux vendredi, notamment sur YouTube, montrant une course de karting dans la cour de la prison. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé samedi sur Twitter avoir “ordonné une enquête administrative” et dénoncé des “images choquantes”. « La lutte contre la rechute passe par la réinsertion, mais certainement pas par le karting ! “, s’est offusqué le ministre. “Tout était bien. On ne s’attendait pas à ça” du ministère de la Justice, a expliqué Enzo Angelo Santo, producteur de “Kohlanness” assurant que le ministère avait validé ce fait. “Le but était de montrer, l’espace d’un instant, un moment d’humanité entre les détenus, les gardiens et les jeunes du quartier”, a-t-il ajouté. “Il ne faut pas édulcorer notre approche du karting”, a-t-il insisté, précisant que “tous les détenus” impliqués dans le programme étaient “réintégrables” et “scolarisés”. Au total, dix détenus ont participé à « Kohlanness » et seulement deux ont pris part à l’événement de karting. Selon BFMTV, un deuxième détenu, inscrit en réinsertion et condamné pour meurtre, a pu participer au jeu. Au 1er juillet, la maison d’arrêt de Fresnes comptait 1 918 détenus pour 1 336 lits.