En février 2011, le jeune homme avait tenté de mettre fin à son calvaire, six années entières de brimades scolaires, en s’immolant par le feu avant de sauter dans la Deûle. Il avait alors 16 ans. Brûlé à 72 %, l’adolescent du Nord avait passé trois mois dans un coma artificiel et avait subi une vingtaine d’opérations. Il a survécu et a écrit un livre en 2013, “Condamné à me tuer”, qui a été adapté en téléfilm par TF1 en 2018. “Plus nous sensibiliserons, plus il y aura de témoignages, plus nous contribuerons à mettre fin au harcèlement. Le livre était comme un premier traitement. Le téléfilm est un second. C’est constructif pour moi tant que je peux aider les autres. C’est un exploit à chaque fois”, nous a expliqué Jonathan Destin lors de la télédiffusion du film il y a près de quatre ans. Depuis, le jeune homme a multiplié les interventions de sensibilisation dans les écoles.

Une campagne sponsorisée avec Nicola Sirkis

La police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de sa mort, rapporte La Voix du Nord, qui précise qu’une autopsie doit être pratiquée. “Jonathan toujours à tes côtés pour toujours”, a réagi sur Twitter le chanteur du groupe Indochine, Nikola Sirkis. Ce dernier avait financé en 2019 une grande campagne contre le harcèlement scolaire avec Jonathan Destin. “Je suis particulièrement touché par sa mort, sa vie a été terrible dès son plus jeune âge”, a commenté Dominique Legrand, maire de Marquette-lez-Lille, à la Voix du Nord. “Je sais qu’il souffrait beaucoup de ses brûlures et des nombreuses opérations qu’il a subies”, a-t-elle ajouté. “Hommage à Jonathan Destin dont la voix était celle de toutes les victimes de harcèlement scolaire ! Son combat était pour que la liberté d’expression sauve ! Reposez en paix! a tweeté Vincent Ledoux, député et conseiller préfectoral du Nord.