Serait-ce le début des ‘Twitter Archives’ ? Un ancien dirigeant de Twitter, Peiter Zatko, vient de dénoncer plusieurs mauvaises pratiques du réseau social. Dans un document de 80 pages transmis en juillet à la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, l’ancien directeur de la sécurité informatique pointe du doigt plusieurs dizaines de “fraudes” commises ces dernières années. La plainte est disponible dans son intégralité sur le site Web du Washington Post. Parmi les accusations les plus graves de Peiter Zatko, il affirme que Twitter a violé un accord avec l’Autorité américaine de la concurrence (FTC). L’engagement pris en 2011 concerne principalement la sécurité de Twitter et de ses utilisateurs. Cependant, selon lui, la moitié des serveurs de l’entreprise fonctionnent avec des logiciels obsolètes. Ils sont donc très vulnérables aux pirates. Lire aussi Elon Musk augmente la capacité d’achat de Twitter VOIR AUSSI – Twitter poursuit Elon Musk pour forcer le rachat
L’hypothèse des faux comptes est confirmée
Le lanceur d’alerte accuse également Twitter et son PDG, Parag Agrawal, de “mentir” à Elon Musk sur le nombre de faux comptes actifs sur la plateforme. Un élément qui a poussé le milliardaire à retirer son offre de rachat du réseau social. Dans un post partagé le 16 mai, Parag Agrawal a expliqué que la politique de son entreprise est d’identifier puis de suspendre les faux comptes. Il a laissé entendre que ces “bots” représentent moins de 5% de ses 450 millions d’utilisateurs actifs mensuels. “Ce tweet était un mensonge. En fait, Agrawal est bien conscient que les dirigeants de Twitter n’ont aucune incitation à détecter ou à signaler avec précision les spams », explique le lanceur d’alerte. Pour lui, l’oiseau bleu évite volontairement de compter des millions de comptes pour ne pas effrayer les régies publicitaires. Avec ses déclarations, l’ancien directeur de la sécurité confirme les propos d’Elon Musk. L’avenir de l’acquisition de Twitter sera entendu devant les tribunaux américains le 17 octobre. Le patron de Tesla n’a pour l’instant pas réagi à ces révélations. Dans un communiqué, Twitter conteste vivement les propos de son ancien employé licencié comme “inefficaces”. Selon eux, la plainte est “pleine d’incohérences et d’ambiguïtés”. L’entreprise veille à ce que la sécurité de ses systèmes et des données des utilisateurs soit une priorité. VOIR AUSSI – Retraite d’Elon Musk : “scénario cauchemardesque” pour Twitter, selon un expert