Les catégories se multiplient au sein de la classe politique. Ces derniers jours, le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti est sous le feu des critiques. En l’occurrence, course de Kart à la prison de Fresnes : Dupond-Moretti ouvre une enquête (Val-de-Marne). Le ministre de la Justice a d’abord exprimé son indignation, annonçant l’ouverture d’une enquête. Une information du Figaro révélait alors que l’événement avait été approuvé au préalable par son cabinet. Si la gauche balaie une polémique jugée futile, la droite augmente la pression sur le membre du gouvernement. Lire aussi “Koh-Lanta” à la prison de Fresnes : l’un des participants a été condamné pour viol VOIR AUSSI – Karting dans les prisons de Fresnes : la publication de la vidéo a été “autorisée” par le ministère de la Justice Chez les Républicains, le député Julien Dive juge ainsi la position du ministre “insupportable”. Selon lui, sa version des faits n’est pas vraie, car “une prison n’est pas un supermarché. Tu n’iras pas en prison comme ça.” “Je préférerais qu’il joue l’honnêteté, qu’il vienne répondre devant la commission juridique, qu’il étudie la question de ce genre d’événements”, explique-t-il encore au micro d’Europe 1 mardi matin. Avant tout, faisons la lumière sur l’état de nos prisons”, poursuit-il.

“C’est un scandale”

“C’est comme le laxisme dans lequel s’enfonce la société française”, estime le député RN Philippe Ballard. Sur le plateau de CNews, l’électorat du parti en feu assure qu’”on ne peut pas imaginer que son cabinet n’ait pas été informé”. Il dénonce un “signal terrible” envoyé aux victimes, mais aussi à “ceux qui sont encore sortis, qui n’ont pas été en prison et (…) ils se disent après tout, ce n’est pas si grave, la prison”. “C’est un scandale, insiste-t-il encore, et peut-être que M. Dupond-Moretti pourrait envisager de démissionner.” Face à ses détracteurs, le garde des sceaux reste motivé. Cet après-midi, une visite de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis dans le département voisin de l’Essonne est prévue. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Veran, a également exprimé son soutien, affirmant que “ni le ministre ni même le directeur central de l’administration pénitentiaire” n’étaient au courant. “J’ai parlé à Éric Dupond-Moretti et il me l’a confirmé”, a-t-il déclaré à France Inter. Et d’ajouter : “Je comprends que ça mette les Français en tension. Tout le monde sait bien sûr que ce n’est pas la vie quotidienne en prison. À VOIR AUSSI – Karting à la prison de Fresnes : Paul Sugy explique comment l’événement a été organisé