• À lire aussi : ‘Cette dame’ : Anglade demande le respect de Legault Ses adversaires et analystes lui reprochaient d’être condescendant, pas assez respectueux, voire paternaliste avec cette formule. Dans son mot d’ouverture, alors qu’il s’est donné beaucoup de mal pour ne pas nommer ses adversaires politiques, M. Legault a répondu aux critiques de Mme Anglade plus tôt dans la journée par ceci : « Comment cette dame peut-elle dire que l’économie du Québec ne va pas bien? a demandé M. Legault. Le chef libéral a immédiatement riposté sur Twitter. “Je m’appelle Dominic”, a-t-il dit. “Lorsque vous voulez élever la conversation, vous voulez respecter votre réponse. Et, par respect pour toi, ça veut dire que tu appelles la personne par son nom”, a-t-il ajouté plus tard, à Montréal. Pour elle, de tels propos “n’ont pas leur place”. C’était le jour de l’ouverture, dimanche, de la campagne électorale au Québec. Les électeurs auront 36 jours pour finaliser leur choix d’ici le scrutin du 3 octobre prochain. Dimanche, les chefs des quatre autres partis qui affronteront M. Lego n’ont pas hésité à multiplier les attaques contre lui. Évitez la personnalisation Après son discours, M. Lego a tenté de se justifier. “J’essaie de ne pas personnaliser”, a déclaré le chef de la CAQ à un journaliste qui lui a demandé pourquoi il avait refusé de nommer ses adversaires. Ces explications n’ont pas convaincu la co-représentante de Québec solidaire, Manon Massé. « Il y a une condescendance ici qui n’est pas agréable. [Pour] nous autres c’est Dominique Anglade. C’est la chef du Parti libéral”, a-t-elle déclaré en marge du lancement de la campagne de son parti. Invitée à réagir, Mireille Lalancette, professeure de communication politique à l’UQTR, estime que M. Legault aurait pu faire autrement. “Il aurait pu l’appeler ‘chef du Parti libéral’”, a-t-il dit. “C’était inconfortable”, poursuit-il. Il aurait aussi bien pu dire ‘Mme Anglade’ et ça aurait pu être plus respectueux.” De son côté, Elsie Lefebvre, analyste politique et ancienne députée du PQ, estime que M. Legault a commis une erreur dont il aurait pu se passer. “Voulant faire très attention à ne pas nommer les autres dirigeants, il a lâché une phrase malheureuse qui s’est avérée condescendante”, a-t-elle déclaré dans une interview. Mme Lefebvre rappelle que M. Legault n’en est pas à ses premières gaffes de ce genre. “Ce n’est pas la première fois que cela se produit, mais c’est certainement paternaliste.” L’analyste rappelle que chaque mot compte en politique. “Vous ne devriez pas faire une tempête dans une tasse de thé, mais cela montre à quel point le message peut facilement dévier pendant une campagne électorale.” – Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Patrick Bellerose et Nicolas Lachance Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.