Deux jours après les insultes, lancées par l’artiste franco-américain Marc Rebillet à l’encontre d’Emmanuel Macron sur la scène du Touquet Music Beach Festival, la polémique reste vive. “Entre la provocation et l’insulte gratuite, il y a un saut qui a été fait […] par cet artiste”, a réagi le maire du Touquet, Daniel Fasquelle chez nos confrères de RMC. “Je condamne ce comportement qui est complètement déplacé, qui n’a rien à faire dans un festival de musique que ce soit au Touquet ou ailleurs”, poursuit Daniel Fasquelle. Le maire a également interpellé l’artiste via son compte Twitter en expliquant qu’il a “dépassé les bornes […] à plusieurs reprises en insultant de façon gratuite et grossière” le président de la République. Daniel Fasquelle a ajouté demander “aux organisateurs d’en tirer les conséquences et de veiller à ce qu’il ne soit plus invité”. Ce à quoi l’artiste Marc Rebillet a répondu sur Twitter indiquant qu’il “ne serait pas nécessaire de m’inviter au festival. Je n’accepterai pas”.
Indignation des politiques
Le député de la 4e circonscription du Pas-de-Calais (dont fait partie Le Touquet), Philippe Fait se dit “indigné par le comportement de l’artiste Marc Rebillet envers le président Emmanuel Macron”. “La liberté d’expression en France, oui. Les insultes gratuites durant un concert, non”, ajoute le député. “En tant que femme politique, ce ne sont pas des termes qui me plaisent”, a répondu Clémentine Autain, députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, invitée ce lundi matin de BFMTV et RMC. “Il faut entendre la colère plus globalement dans notre pays”, ajoute-t-elle, rejetant les insultes comme étant la bonne “forme” d’expression.
Marc Rebillet assume ses propos
Toujours à travers ses réseaux sociaux, Marc Rebillet est revenu sur cette polémique et ne s’est pas excusé en dénonçant l’attitude de la direction du Touquet Music Beach Festival. Sur la scène samedi soir, la directrice du festival avait tenté de raisonner l’artiste, en vain. Il s’était brièvement interrompu avant de poursuivre ses insultes contre le chef de l’État. “Le festival était très mécontent. Ils ont coupé mon son et maintenant, ils demandent un remboursement […] parce qu’ils n’ont pas aimé ce que j’ai dit”, affirme l’artiste sur Instagram en s’exprimant en anglais. La direction a répondu à cette polémique dénonçant une “prise en otage” de l’artiste pour “faire du buzz”. Le président de la République, Emmanuel Macron, présent au Touquet le soir même, est arrivé au festival après le passage de l’artiste Marc Rebillet sur la scène et n’a donc pas entendu ces insultes. Hamza Ouarb avec Amaury Tremblay