L’après-midi même de nos révélations, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a annoncé avoir saisi sans délai l’inspection du travail, ainsi que la commission de déontologie du GIP. Le ministère était au courant “sujets de préoccupation” et souhaité ” allume la lumière “insistant pour que « Les conclusions de ces investigations lui seront transmises dans les meilleurs délais ».

Pratiques managériales jugées préoccupantes par le comité d’éthique

Ce lundi, quelques jours après la remise en vigueur du rapport de la commission d’éthique (18 août), le ministère des Sports a annoncé que Claude Atcher (66 ans) était “Il est rejeté en tant qu’injonction avec effet immédiat, pour le temps nécessaire à la clôture de l’enquête actuellement menée par l’inspection du travail et jusqu’à la décision finale qui résultera de la procédure disciplinaire.” Cette décision a été prise en collaboration avec la FFR et le CNOSF, les deux autres actionnaires du Comité d’organisation de la Coupe du monde, qui se tiendra en France du 8 septembre au 28 octobre 2023. Rappelons que l’État détient 37 % du capital droits et obligations du GIP, de la FFR 62% et du CNOSF 1%. “Le rapport du comité d’éthique mentionne, de la part du directeur général, M. Claude Atcher, des pratiques de gestion inquiétantes qui altèrent le fonctionnement de la structure et l’état de souffrance d’un certain nombre d’associés.”a indiqué le ministère des Sports dans un communiqué. Claude Atcher, qui « ne sera plus présent ou actif, directement ou indirectement au sein, au nom et pour le compte du GIP pendant toute la durée de sa révocation temporaire », il sera temporairement remplacé par Julien Collette, directeur général adjoint de France 2023. Un conseil extraordinaire du GIP se réunira ce vendredi pour entériner cette décision.

Une nouvelle enquête administrative a été ouverte sur les frais de VTC

Par ailleurs, une mission conjointe de l’Inspection Générale des Finances et de l’Inspection Générale de l’Enseignement, des Sports et de la Recherche est activée par l’Etat pour analyser l’existence d’éventuelles atteintes au bien-être économique et financier suite à d’autres révélations. L’équipe il s’agissait notamment de dépenses de VTC injustifiées, alors même que Claude Atcher disposait d’une voiture de fonction. Dans quelques jours, du 7 au 22 septembre, Claude Atcher comparaîtra devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour répondre de trois délits financiers pour lesquels il est mis en cause par le procureur national économique. Bernard Laporte, président de la FFR, Serge Simon, vice-président de la FFR, Mohed Altrad, président du club de Montpellier et principal bailleur de fonds de la FFR et Benoît Rover, associé de longue date d’Atcher, seront les quatre autres défendeurs. dans ce procès.