“Pour l’hiver prochain, nous avons les volumes (de gaz naturel) dont nous avons besoin dans un climat moyen”, a déclaré Claire Waysand, directrice générale adjointe d’Engie, lors d’une table ronde organisée par le patronat français. Mais “pour être sûr de passer à l’électricité et au gaz l’hiver, il est dans notre intérêt que les journées ne soient pas trop froides, sinon il peut y avoir des jours où il y a de vraies tensions”, a prévenu le porte-parole du premier fournisseur de gaz naturel. en France. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a pour sa part estimé que la météo représenterait “le facteur le plus déterminant pour les mois à venir”. “Aujourd’hui ce qui est fixé ce sont des heures ou des jours de tension, ce n’est pas toute la saison hivernale. “On peut couvrir l’hiver en moyenne, la question est de savoir ce qui se passe un jour où il fait très froid”, a souligné le ministre. Les flux de gaz naturel en provenance de Russie se sont taris et les Européens se préparent à un éventuel arrêt total. Les livraisons via le gazoduc Nord Stream 1 seront interrompues du 31 août au 2 septembre pour “maintenance”, selon le géant gazier russe Gazprom. “C’est très difficile de savoir ce qui va se passer ensuite, c’est de la fiction”, estime Claire Waysand. La Première ministre Elizabeth Bourne a exhorté lundi les entreprises à agir pour améliorer leur sobriété énergétique sous peine d’être les “premières concernées” par des mesures de “rationalisation” dans les mois à venir. La situation est également tendue du côté de l’électricité, en raison de l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, notamment en raison de problèmes de corrosion. “On a organisé des choses volontaires pour avoir des réacteurs disponibles au maximum (…) à partir du 1er décembre et encore plus à partir du 1er janvier”, a promis le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy.