Publié à 16h47
                Fanny Lévesque La Presse             
                Charles Lecavalier La Presse             

« François Lego, c’est deux en deux : deux jours, deux propos arrogants. Nous verrons s’il peut maintenir le rythme. Continuez», a écrit le chef du Parti québécois, en marge d’une annonce sur le statut des villes bilingues. “Il n’y a pas de hasard dans la vie, dans le premier discours que j’ai prononcé durant cette campagne, j’ai dit ‘la CAQ est un parti arrogant’”, a-t-il ajouté. Paul St-Pierre Plamondon a réagi aux propos de François Legault, qui s’est arrêté à Rivière-du-Loup un peu plus tôt lundi. À son arrivée, il a dit à son candidat à Matane-Matapédia : « Bon, on fait un bon tour à notre ami Pascal ? D’accord! Il va être surpris ! Cette déclaration survient au lendemain d’une première erreur du chef de la CAQ lorsqu’il a qualifié la chef du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, de “cette dame” tout en refusant de la nommer. Le chef péquiste va plus loin et accuse François Legault de contribuer à la détérioration et à la polarisation du climat politique. « Toutes les questions sont sujettes à polarisation, il est de plus en plus impératif d’avoir un débat bon enfant sur l’avenir. On s’est dit : il y a des sujets difficiles, sensibles, mais on ne s’empêchera pas de parler d’un sujet […]mais, peut-être que je fais des erreurs, mais le but devrait être de ne baiser personne, de ne traiter personne de je-ne-sais-quoi”, a-t-il expliqué. Paul St-Pierre Plamondon a ensuite répondu aux questions sur le renforcement de la sécurité autour des chefs de partis politiques.

L’arrogance caustique, mal vue par QS

Le député sortant et candidat de Rosemont Vincent Marrissal a accompagné Gabriel Nadeau-Dubois à une rencontre avec les responsables de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Il a dénoncé en conférence de presse “l’arrogance qu’on voit se développer à la CAQ”. “C’est dommage ce qui arrive souvent dans notre système politique quand un parti a trop de députés, trop de pouvoir, ça déteint sur une forme d’arrogance. Les gens ici ne sont pas d’accord avec ça », a-t-il dit. Selon lui, le chef de la CAQ, François Legault, est un “multi-rechute de bêtise”, au point que, dit-il, la ministre Sonia LeBel elle-même a admis avoir reconnu en regardant les épaules de M. Legault “qu’il a eu des ennuis en parlant de la dame. “Quand vos propres membres de votre parti lisent votre langage corporel et savent que vous venez de dire quelque chose de stupide, c’est très grave”, a-t-il déclaré. « Je ne suis même pas sûr que ce soit involontaire. Je pense qu’il le fait exprès”, a-t-il ajouté. « Il commence ses discours en disant que je suis un gars qui peut s’excuser. Puis il dit quelque chose de stupide puis s’excuse. […] On ne s’excuse pas, on fait attention », a ajouté M. Marissal. L’ancien journaliste et chroniqueur politique ne se souvient pas “avoir jamais entendu ce ton”. “Cela ne dépend pas du Premier ministre. C’est en boucle. Il connaît Dominique Anglade, il a fondé CAQ avec elle. Ce n’est pas comme s’il avait oublié son nom de toute façon”, a-t-il ajouté. Selon lui, l’un des antidotes à l’arrogance de la CAQ est la réforme du système électoral, que M. Legault a pourtant « refusée » malgré sa signature. Il croit que le manque d’intérêt pour la CAQ à Montréal et dans l’est de l’île empêchera plus de députés caquistes de se faire élire dans le secteur. Le monticule ne cédera pas.” Avec Hugo Pilon-Larose, La Presse