JACQUES DEMARTHON / AFP Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, ici souriant lors d’une conférence de presse à Paris, le 3 juillet 2018. JUSTICE – Une plainte pour “chantage aggravé” a été déposée lundi 29 août contre le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau (LR) par son ancien premier adjoint Gilles Artigues (UDI), à la suite de révélations de Mediapart sur de prétendues manipulations de sextapes. appris de sources respectives. Cette plainte pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels” fait suite à la publication vendredi par Mediapart d’une enquête confirmant qu’un adjoint au maire, Samy Kéfi-Jérôme, avait organisé une réunion enregistrée avec une escorte gay pour piéger et bâillonner Gilles Artigues. La plainte a été reçue lundi matin et l’affaire a été transférée à Lyon sur réquisition du procureur général près la cour d’appel de Lyon, a indiqué à l’AFP le procureur de Saint-Étienne David Charmatz. Mediapart, qui a publié des images compromettantes de la vidéo, s’appuie sur les révélations de Gilles Rossary-Lenglet. Il affirme avoir arrangé fin 2014 avec sa compagne de l’époque, Samy Kéfi-Jérôme, la rencontre entre Gilles Artigues et une escorte dans une chambre d’hôtel à Paris. Selon lui, cette vidéo permettrait à l’équipe municipale de Gaël Perdriau et de son directeur de cabinet Pierre Gauttieri de faire pression sur le père de famille et de l’empêcher d’une éventuelle dispute. Sa candidature au second tour des élections municipales en 2008 divise la droite et contribue à l’élection de Maurice Vincent (PS). Visé dans cette plainte au même titre que Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, Gaël Perdriau a déclaré samedi qu’il n’avait « aucun commentaire à faire à ce stade sur une vidéo » qu’il affirme n’avoir pas vue et interroge « à coup sûr toute idée de chantage ». contre Gilles Artigues.

Gilles Rossary-Lenglet refuse désormais de s’exprimer

L’élu centriste, qui a démissionné en mai dernier de son poste de premier adjoint, a déclaré lundi sur son compte Facebook que ce chantage lui avait “pourri la vie”. “Cette vie qui est si belle et que plusieurs fois j’ai pensé quitter, j’étais tellement désespérée”, assure l’ancien député de la Loire (2002-2007) de 57 ans, qui avait brutalement arrêté sa campagne au printemps. . aux législatives malgré sa candidature LR-UDI. Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
Gilles Rossary-Lenglet, qui refuse désormais de s’exprimer, a également déclaré à Mediapart avoir reçu ces dernières années une offre d’emploi de la mairie, qui ne s’est pas concrétisée, et 50.000 euros pour les services qu’il proposait, moyennant une redevance des associations culturelles. De son côté, Samy Kefi-Jérôme, conseiller régional, a été suspendu samedi de ses fonctions de délégué à la stratégie numérique de la région Auvergne-Rhône-Alpes par son président Laurent Wauquiez. Interrogé par l’AFP sur le caractère tardif de la plainte de son client, Me André Buffard a déclaré qu’”au début Gilles Artigues n’était pas au courant de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel”, avec notamment le sentiment qu’il avait été drogué. Il a alors cédé au chantage “dans le souci de préserver sa famille et ses proches”. Toujours député dans la ville et vice-président de son diocèse, Gilles Artigues vient d’être nommé directeur diocésain de l’enseignement catholique du Tarn à Albi. À voir aussi sur Le HuffPost : Benjamin Griveaux s’exprime pour la première fois sur l’affaire de la sextape Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.