Après une surveillance toute la nuit, les sapeurs-pompiers des Pyrénées-Orientales travaillaient encore ce lundi 29 août pour éteindre les derniers points chauds restants dans le bâtiment du Mess à Perpignan, dont l’intérieur a été entièrement détruit après qu’un incendie s’est déclaré vers minuit. le dimanche 28 août. La stabilité du bâtiment qui abritait le restaurant Mess et le glacier Amorino restait très incertaine lundi après-midi, si bien que les pompiers n’avaient pas encore pu pénétrer à l’intérieur pour poursuivre les opérations d’extinction. Ils ont donc dû travailler depuis la périphérie, pointant leurs lances à incendie à travers les fenêtres. Ces conditions ont conduit à une réapparition de l’incendie à la mi-journée. Il s’agit d’une zone qui n’avait pas été touchée par les flammes par le passé et qui a fini par prendre feu à cause d’un foyer résiduel. Cette reprise a provoqué un important dégagement de fumée dans les rues avoisinantes du centre-ville de Perpignan. “Cette reprise n’est pas surprenante et il est possible qu’il y en ait d’autres”, a expliqué ce soir Jean-Philippe Loubet, directeur général adjoint des services de la mairie de Perpignan. Des découvertes seront donc faites sur le toit. pour permettre aux pompiers d’éteindre les points chauds restants. Tout au long de la journée de lundi, plusieurs experts et ingénieurs de la mairie ont tenté de faire face au danger imminent, une partie du bâtiment menaçant de s’effondrer : “Nous avons dû immobiliser l’angle des façades faisant face à la place de Verdun et à la rue des Faits-d’en-Nabot. Nous procéderons à la déconstruction, dans les plus brefs délais, de ce coin du bâtiment, afin d’éviter une chute de 15 mètres sur la voie publique de cette pièce de plusieurs centaines de kilos”, explique Jean. -Philippe Loubet. La démolition de cette partie du bâtiment aurait dû se faire ce lundi soir, mais la reprise des flammes a empêché l’opération d’être menée à bien. S’il n’y a plus de récupérations d’ici là, la démolition de cette partie du bâtiment devrait avoir lieu ce mardi 30 août au matin.

Une ceinture construite autour du bâtiment

Il a fallu installer une poutre en acier sur le toit : « L’angle qu’on va déconstruire supporte la charpente. Si on l’enlevait comme ça, il n’y aurait plus rien pour la retenir et elle s’effondrerait. la charpente à cette poutre avant qu’il ne puisse procéder à la déconstruction », ajoute le directeur général adjoint des services de la mairie. Prochaine étape, l’arrimage de la partie haute du Mess : « Il va falloir préfabriquer des cornières métalliques, qui seront posées sur le bâtiment, avant de souder des feuillards de fer dessus. Sans impossibilité technique, si la fourniture de fer se fait rapidement, nous devrions pouvoir boucler la laisse d’ici la fin de la semaine. Ensuite, lorsque tous ces points seront bouclés, nous pourrons peut-être envisager de réduire le périmètre de sécurité et de rouvrir les commerces de la zone. Mais cela reste très conditionnel. ” conclut Jean-Philippe Loubet. A l’heure actuelle, nous ne connaissons pas l’origine de la catastrophe, qui devrait être déterminée par l’enquête dès qu’il sera possible pour les enquêteurs d’accéder aux lieux en toute sécurité.

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