Fémicide : “C’est pas vrai que les femmes ne parlent pas”, dément la présidente de la Fondation des femmes Cette cadre parisienne de 41 ans raconte avoir enduré un cauchemar de deux ans au cours duquel elle a été frappée, étranglée une dizaine de fois et soumise à des insultes et humiliations. Elle raconte par exemple que Fabien R. l’a tirée par les cheveux et que des passants, témoins de la scène, avaient prévenu les gendarmes. Ils divorcent en juin 2021 mais la victime a peur de porter plainte. Elle dit que son ex-petit ami la harcèle. Elle passe finalement à l’action en 2022, suite au décès en janvier d’Amanda Glain des coups d’Arnaud B., également policier. Lorsqu’elle a porté plainte, elle a expliqué à la police qu’elle se sentait “figée, paralysée” à cause du métier de son ex-concubin. Ce métier était “une barrière supplémentaire pour porter plainte car il a des contacts dans la police, il connaît le système, il sait se défendre, il peut aussi riposter plus facilement puisqu’il a une arme”. explique l’avocate de la plaignante, Me Pauline Rongier, à franceinfo. Dans des échanges de textos, le suspect avoue avoir frappé son ex-compagne à plusieurs reprises. Il lui a notamment écrit : « Je ne minimise pas mes actes (…), je suis un danger pour toi, mais je t’aime (…), je suis désolé, je vais prendre soin de moi. Néanmoins, le général de brigade a contesté, en garde à vue, les faits qui lui sont reprochés. Il a évoqué “des violences mutuelles causées par les crises d’hystérie et de jalousie de son ex-compagne (…) qui aujourd’hui ne cherche qu’à lui pourrir la vie”. Il a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis et réprimandé il y a trois ans pour usage illégal de la force dans l’exercice de ses fonctions de policier. Il a été placé sous contrôle judiciaire en mars dernier, suite aux accusations de son ex-compagne. Selon nos informations, le policier a toujours une arme qu’il ne peut porter que pendant ses heures de service. Sophie est très soucieuse de l’usage qui pourrait en être fait. Il espère que le tribunal correctionnel de Paris imposera une interdiction des armes à feu. « Il est impensable que cet homme accusé de violences graves envers son ex-petite amie et condamné pour brutalités policières garde son arme. C’est une aberration de la justice. dans leurs relations”, s’inquiète Me Pauline Rongier. Anne-Laure Compoint, l’avocate du suspect, n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de franceinfo. Son client encourt une peine de trois ans de prison.