L’énergéticien français Engie a indiqué mardi que le géant russe Gazprom l’avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz naturel “en raison d’un différend entre les parties sur l’exécution des contrats”. A lire aussiNord Stream : livraisons de gaz naturel suspendues du 31 août au 2 septembre pour “maintenance”, annonce Gazprom Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, tombant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a déclaré Engie dans un communiqué de presse, qui faisait état fin juillet d’une part du gaz russe dans les quelque 4 %. . Le groupe rappelle qu’il a déjà pris des mesures pour pouvoir approvisionner ses clients même en cas d’interruption des flux de Gazprom. Ce chiffre porterait sur “des approvisionnements totaux annuels en Europe de plus de 400 TWh”, ajoute le principal fournisseur français de gaz naturel, dont l’Etat français détient près de 24%. Le groupe rappelle qu’il a déjà pris des mesures pour pouvoir approvisionner ses clients même en cas d’interruption des flux de Gazprom. “Engie avait déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins”, indique le texte. Jeudi dernier, les réserves de gaz naturel de la France ont dépassé le seuil de remplissage de 90 % pour l’hiver, selon la plateforme européenne Aggregated Gas Storage Inventory (AGSI), et la France est en bonne voie pour atteindre son objectif de remplissage à 100 % ici en novembre. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé mardi à la radio franceinfo que l’objectif serait atteint “d’ici la fin de l’été”, mais a prévenu que cela ne signifiait pas que la France aurait “assez de gaz naturel pour passer l’hiver si les Russes le coupaient et si nous consommons trop. » Fin juillet, Engie assurait avoir significativement réduit son « exposition économique et physique au gaz russe », qui ne représentait déjà qu’environ 4 % de ses approvisionnements. « C’est tout à fait dans la marge de flexibilité de nos portefeuilles, nous ne sommes donc pas inquiets du tout », a déclaré à l’époque la directrice générale Catherine MacGregor.