Dans un court communiqué, Engie rappelle avoir déjà pris des mesures pour pouvoir approvisionner ses clients même si les flux de Gazprom sont interrompus. “Engie avait déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins”, indique le texte.
Réduire son “exposition financière et physique au gaz russe”
Fin juillet, Engie, le principal fournisseur de gaz naturel de la France, dont l’État français détient près de 24 %, assurait avoir significativement réduit son « exposition financière et physique au gaz russe », qui ne représentait déjà que 4 % à propos de ses fournitures. “C’est tout à fait dans la marge de flexibilité de nos portefeuilles, donc nous ne sommes pas du tout inquiets”, a déclaré à l’époque la directrice générale Catherine MacGregor. Jeudi dernier, les réserves de gaz naturel de la France ont dépassé le seuil de remplissage de 90 % pour l’hiver, selon la plateforme européenne Aggregated Gas Storage Inventory (AGSI), et la France est en bonne voie pour atteindre son objectif de remplissage à 100 % ici en novembre. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé mardi à France Info que l’objectif serait atteint “d’ici la fin de l’été”, mais a prévenu que cela ne signifiait pas que la France aurait “assez de gaz naturel pour passer l’hiver si les Russes le coupaient et si nous en consommons trop.”