C’est la polémique “cette dame”, une formule utilisée par François Legault pour caractériser Dominique Anglade. Évidemment, il lui faudrait déchirer sa chemise devant ce que des professionnels outrés présentent comme une manifestation du militantisme de François Legault. Chacun commence, commente, ajoute, pour ne pas paraître souscrire à ses observations.
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Controverse banale Quelle absurdité! Moins poli, je dirais : quelle connerie. D’abord parce qu’il s’agit d’une polémique d’une insignifiance totale, abyssale. Et l’importance qui lui est attribuée explique par un effet contraire la lassitude d’une grande partie de la population par rapport à la vie politique. Pourtant, les enjeux ne manquent pas, de vrais enjeux pour la campagne actuelle : de l’inflation à l’immigration de masse qu’elle touche, en passant par la montée de la violence à Montréal et la position politique du Québec, les politiciens pourraient débattre longtemps. Mais les stratèges de la communication, à la recherche de tempêtes médiatiques censées mettre l’adversaire en difficulté, travaillent dur pour organiser une élection artificielle qui fait bâiller les gens d’un ennui sans passion devant un mauvais théâtre. Les libéraux cherchent également à transformer une formule appartenant à la langue populaire du Québec en un exposé linguistique du prétendu sexisme de François Legault. Et la langue populaire, colorée, vivante, devient l’objet d’un scandale constant. Indignation Mais le néoféminisme médiatisé, qui aime à prétendre que les femmes sont sous la tutelle d’un patriarcat étouffant, aime à dépeindre les femmes comme des victimes en toutes circonstances. Et il veut nous faire croire que Dominique Anglade est ici la malheureuse victime de ce sexisme systémique. Mais non, Madame Anglade n’est victime de rien ici. Revenir sur terre ne ferait de mal à personne. La politique des bâtons en l’air détourne le citoyen ordinaire de la démocratie.